Nous étions environs 70, enseignants, non enseignants et lycéens, devant le rectorat pour soutenir Sophie Carrouge, enseignante au Lycée du Castel, convoquée à cause d’une tribune humoristique sur le site internet dijoncter.info.
Accompagnée par une délégation syndicale (FSU, FO et CGT Educ), notre collègue a été reçue près de 2h. Il lui a été reproché non ses propos, ni sa signature en son nom propre, mais l’évocation de sa qualité d’enseignante à Dijon, dans l’article et dans sa signature.
Visiblement le Rectorat de Dijon ne s’attendait pas à une telle réaction de soutien, ni à ce que l’affaire prenne une ampleur nationale. Par cette tentative d’intimidation, l’administration a jeté un coup de projecteur sur l’article polémique, dont le nombre de vues est passé de 200 à 6000 en quelques heures.
Pendant l’attente dans le froid, le climat s’est tendu quelques minutes lorsque la police est venue en force relever l’identité de deux lycéens qui auraient été auteurs d’inscriptions dénonçant la censure et critiquant Macron ainsi que le Rectorat (Voir l’article d’infos-dijon.com à ce sujet pour comprendre à quel point la police est physionomiste)
Ne restons pas dupes : tout ceci est une opération d’intimidation et s’inscrit dans la ligne droite du projet de M. Blanquer, qui sous le titre de » l’école de la confiance » vise à museler toute critique.
Dans ce contexte, il est sans doute utile de faire un petit point sur la liberté d’expression dans la fonction publique….
Références :
- Au rectorat de Dijon on peut croiser Big Brother | L’Humanité
- Dijon : une enseignante est convoquée au rectorat pour une tribune sur E. Macron – France 3 Bourgogne-Franche-Comté
- DIJON : 50 à 60 personnes rassemblées devant le rectorat «au nom de la liberté d’expression» | infos-dijon.com
- Une enseignante convoquée pour ses propos sur Macron | le café pédagogique
- Un prof a-t-il le droit de dire ce qu’il pense ? | L’instit’humeurs | Francetv info
