«

»

Sep 29 2017

Imprimer ce Article

Rentrée scolaire en Côte d’Or : entre autoritarisme et manques criants

Trois semaines après la rentrée, la CGT Educ’action Côte d’Or juge sévèrement les conditions dans lesquelles celle-ci s’est déroulée et les conséquences subies par les élèves et les personnels de l’Education nationale.

Dans le premier degré, la décision gouvernementale de ne pas renouveler une grande partie des emplois aidés a un impact très négatif sur les écoles. Les cantines peuvent manquer ici ou là de personnels territoriaux pour assurer leur bon fonctionnement et de très nombreux emplois destinés à aider les directeur-trices ont été purement et simplement supprimés. Les élèves en situation de handicap sont aussi victimes de ce plan social puisqu’environ 400 élèves étaient encore sans personnel ressource la semaine passée. Malgré 16 ouvertures de classes décidées début septembre sur le département, les conditions d’étude et de travail ne sont toujours pas satisfaisantes dans plusieurs écoles. Il n’est pas rare de voir des classes de maternelles à 30 élèves ou plus.

Dans le second degré, la question des moyens est également posée. Dans plusieurs établissements, des élèves se sont retrouvées « empilés » dans des classes sous dimensionnées au regard de leur effectif et sans table ni chaise ! Joli geste pour une rentrée… A noter que certains établissements du département suivent le mouvement national signalé cette année et se retrouvent avec des emplois du temps inadaptés pour un fonctionnement acceptable pour tous. Si les élèves sont maltraités, c’est aussi le cas des collègues qui se voient dans de nombreux cas, maltraités par leur hiérarchie directe. La CGT Educ’action dénonce l’agissement et la posture de chefs d’établissement qui semblent évoluer dans une tour d’ivoire, coupés de la réalité des établissements et du quotidien des personnels. Face aux difficultés et autres ajustements habituels de rentrée, il est souvent signalé qu’il n’y a plus de réponse de la part des directions ou qu’elles sont désobligeantes à l’égard des collègues (enseignants, administratifs et vie scolaire). Nous dénonçons de tels agissements. Dans de telles conditions, nous sommes inquiets de ce que pourrait être la situation si le ministre Blanquer décidait d’augmenter les pouvoirs des personnels de direction en développant l’autonomie des établissements et en renforçant le poids des autorités locales.

Si le ministre insiste sur la nécessité de construire une Ecole de la confiance, la CGT Educ’action lui rappelle qu’elle ne se décrète pas, mais qu’elle se réalise grâce à des actes. Ceux constatés lors de cette rentrée en Côte d’Or ne sont pas suffisants. Nous rappelons que le travail d’équipe n’est pas un mot en l’air et qu’il est une nécessité pour respecter les conditions d’étude et de travail. Nous demandons dès maintenant aux autorités académiques de remettre les directions d’établissement sur cette voie permettant d’améliorer les conditions d’accueil de tous les élèves et de travail de tous les personnels de l’Education nationale. Et nous appelons tous les personnels à se mobiliser massivement le 10 octobre pour exiger une autre politique gouvernementale.

Les syndiqué-es de la CGT Educ’action, réuni-es en Conseil Syndicat Départemental le 22/09.17

Lien Permanent pour cet article : https://www.cgteducdijon.org/rentree-scolaire-en-cote-dor-entre-autoritarisme-et-manques-criants/

CGT Educ' Dijon

GRATUIT
VOIR